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À la croisée des chemins entre « Danse Classique » et « Analyse d’affaires »

Pour ceux qui ne me connaissent pas étroitement, je danse depuis mes trois ans. Ces mouvements artistiques sont pour moi autant une méditation qu’un sport. Quand il a fallu choisir une spécialisation à l’université, j’entrepris une recherche diligente. Je me suis renseignée auprès  de plusieurs analystes d’affaires chevronnés, de directeurs, de mentors et j’ai fait un stage pour confirmer mon choix. L’analyse d’affaires demande à la fois des compétences techniques et des soft skills. Vous seriez surpris d’apprendre que la danse classique aussi !

Un plan est toujours requis avant une analyse. Il faut faire ses recherches, clarifier le besoin, définir l’objectif et s’assurer de la portée. Nous sommes obligés de passer par cette étape pour satisfaire le « client » final, celui qui a fait appel à notre expertise. Après cette longue étape, pas toujours facile, on fait un plan pour soi-même afin de savoir où l’on se dirige puis on le présente à notre équipe. Cette étape est tout particulièrement importante pour gagner la confiance de notre équipe de projet et mieux la connaître.

Êtes-vous déjà allés voir un spectacle de danse classique ? Le fameux Casse-Noisette par exemple qui a lieu à chaque fin d’année à la Place des Arts à Montréal. Vous avez dû percevoir la maîtrise entre musique et mouvement. Cela a demandé des mois et des mois de préparation pour le maîtriser et ce, pour chaque danseur. Par contre, le point à ne pas négliger, chacun d’eux avait des propres objectifs et a fait un plan d’entraînement sur mesure pour délivrer cette belle prestation. Il y a évidemment des entraînements de groupe où on est en symbiose. C’est une autre façon de connaître son collègue, car le jour du spectacle, il faudra être synchronisé (sans pouvoir regarder dans le miroir).

Conseil numéro #1 : Soyez toujours préparés !

La mise en scène

Quand on est analyste d’affaires, on fait une impression en peu de temps. Avant même de commencer une rencontre, un atelier ou une activité, nous donnons le ton à la suite. La mise en scène commence avant la réunion planifiée d’avance et préparée. Lorsque vous envoyez une invitation de rencontre à un ou plusieurs interlocuteurs, précisez le titre et indiquer un agenda pour la rencontre sous forme de bullet points.

Regardons du côté de la danse classique : quand vous arrivez dans la salle de spectacle, il y a cette ambiance exitante. Les rideaux sont fermés, vous avez un dépliant avec le nom des artistes, le réalisateur, le chorégraphe, etc. Chaque place est attribuée d’avance. On vous met confortable en vous proposant un café ou autre. Les lumières sont légères. Comment vous vous sentez ? Rassurés et excités, n’est-ce pas ?

Conseil numéro #2 : N’oubliez pas que la mise en scène commence avant la rencontre. Vous pouvez créer une ambiance spéciale et un moment important.

L'improvisation

Bon, c’est bien beau d’avoir un plan, mais est-ce possible d’en déroger ? Oui. Vous découvrirez plusieurs choses quand vous allez commencer votre analyse et vous risquez d’être dépendant de facteurs externes. « Telle partie prenante a oublié de vous mentionner que le besoin vient de la haute direction. » « Le gestionnaire de projet vous annonce du retard dans le projet, vous n’aurez pas le fameux diagramme de l’architecte pour peaufiner votre analyse avant l’atelier dans une semaine. » Si vous débutez et que cela vous inquiète, c’est normal ! Gardez précieusement votre analyse, votre plan, informez vos parties prenantes ou bien, improvisez. Soyons clairs, cela ne veut pas dire « faire n’importe quoi ». Cela veut juste dire, dérogez de votre plan intelligemment avec l’objectif de revenir au point où vous en étiez.

Vous regardez le spectacle de Ballet attentivement. Vous n’en revenez pas… Tout est parfait… Comment est-ce possible ? Vous ne voyez pas de ratures. Et là, vous vous dîtes : « c’est tellement parfait et si beau ». (Ou bien, ce n’est pas votre tasse de thé, car votre nièce vous a invité de force…) Voilà un petit secret : oui, il y a des ratures. Même les danseurs en font, rassurez-vous. Ils ne sont pas parfaits même si la discipline demande d’être méthodique et rigoureux (tout comme l’analyse d’affaires). Pour voir les ratures, il faut avoir l’expertise de la discipline.

Conseil numéro #3 : Gardez à l’esprit que vous pouvez et devez impressionner vos parties prenantes, car elles ne voient pas vos erreurs autant que vous ne les voyez.

La célébration

Après avoir délivré un projet et atteint le but, pourquoi ne pas célébrer ? Que ce soit un 5 à 7, un souper ou un dîner d’équipe, l’analyse d’affaires peut initier et proposer ce type d’initiatives rassembleuse. Vous êtes une des rares personnes sur le projet à avoir parlé individuellement à tout le monde ou en petit groupe et à connaître un aspect particulier de chaque personne. C’est une force et vous ne devriez pas hésiter à en user. Vous renforcerez votre réseau de cette manière. Qui n’en a pas besoin ?

Note importante : et si le projet s’est mal déroulé ? C’est une raison supplémentaire de se réunir et de parler de ce qui a moins bien été. Les revues de fin de projet ne sont pas assez faites hors, cela permet de ne pas refaire les mêmes erreurs, de s’améliorer et de mieux connaître son collègue.

Bien que les danseurs classiques soient très méticuleux et exigeant envers eux-mêmes, ils célèbrent aussi. J’ai encore le souvenir de me rendre au studio de mon école un jour de juillet où nous étions toutes réunies avec ma professeure. C’est le moment de parler des bons coups, des moments d’improvisation (et d’en rire) et de se souhaiter un bon été. Ce sont des souvenirs qui restent.

Conseil numéro #4 : Proposez des célébrations ou des revues de fins de projet.

Sur cette note positive, je vous souhaite une agréable journée ou une belle soirée. Ce fût un plaisir de vous partager cette tranche de vie.

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