Il y a deux écoles de pensée à ce sujet. Il me tenait à cœur de vous partager mes trouvailles et révélations à ce sujet. Si je peux vous éviter quelques erreurs, tant mieux ! La réponse est nuancée, car ce n’est pas un sujet qui peut être résumé avec « oui » ou « non ».
L’école de pensée POUR
Les entreprises qui vendent des certifications mettent de l’avant le gain de valeur sur le marché ainsi que l’augmentation de salaire qui s’additionnent aux connaissances acquises.
Cela dépend de plusieurs facteurs et ce n’est donc pas une garantie.
Mais, il est en effet vrai que si votre entreprise vous paye une certification, l’entreprise mise sur vous et votre valeur augmente (si vous mettez en pratique ce que vous avez appris). Il est en effet plus facile de demander une augmentation de salaire par la suite.
Si l’offre d’emploi ou le contrat recommande la certification afin que tous les membres de l’équipe soient alignés et fonctionnent selon la même technique, la certification vous permet de vous démarquer et de montrer votre intérêt.
Supposons que vous souhaitez vous positionner comme un analyste d’affaires avec plusieurs spécialités, deux-trois certifications dans les domaines phares peuvent vous permettre de démontrer ces connaissances. En effet, avoir deux-trois spécialités aux antipodes (exemple : gestion de changement, gestion des accès, stratégie marketing) pourrait en faire sourciller certains si vous n’avez pas de certification dans chacune des spécialités.
L’école de pensée CONTRE
Les certifications étant justement des titres que l’on peut ajouter à son profil LinkedIn et son CV rapidement, elles peuvent être perçues comme faciles à gagner et peu démonstratives d’une connaissance approfondie d’un sujet. Dès que la certification est obtenue, on peut oublier ce qu’on vient d’apprendre à moins de le mettre en pratique fréquemment.
S’il n’y a pas d’expérience en lien avec la certification, la certification pourrait également perdre en valeur sur votre curriculum vitae.
La formation universitaire peut être une alternative à la certification, bien que souvent plus onéreuse et chronophage. Mais qu’apporte-t-elle de plus ? Je vous dis tout en-dessous.
Mon expérience
J’ai fait les deux.
J’ai une certification PSPO I en tant que propriétaire de produit ainsi qu’une formation universitaire en analyse d’affaires reconnue internationalement au HEC Montréal. La certification m’a permis d’obtenir un emploi et d’acquérir des connaissances rapidement pour les mettre en pratique afin d’augmenter ma valeur sur le marché, car c’était un atout dans la description de poste (et, c’est souvent le cas). Cela signifie que ce n’est pas obligatoire, mais que s’il y a plusieurs candidats et que vous avez la certification, votre certification fera pencher la balance.
La formation universitaire m’a apporté de la structure, de la méthodologie, des connaissances, des partages d’expérience, un réseau, deux stages en entreprise (et, donc mes premières expériences professionnelles dans le domaine) et de la pratique (car, j’ai pu faire des mandats en entreprise sur des cas concrets et réels ainsi que des travaux d’équipe sur des logiciels ainsi que des progiciels).
Si vous aviez une seule phrase à retenir : « rien ne vaut l’expérience en entreprise, surtout au Québec ! »
Votre choix devrait en partie se faire en vous posant cette question : « est-ce que je veux ajouter une corde à mon arc (une spécialité) ? » ou « est-ce que je veux m’établir en tant que généraliste et spécialiste dans la sphère numérique ? ».
Si vous souhaitez partager votre avis concernant les certifications ci-dessous ou encore, partager votre expérience concernant l’acquisition de certifications, n’hésitez pas.
Je vous souhaite une excellente semaine et bon courage dans votre étude !
Très intéressant comme réflexion ! Un autre point à considérer est que certaines certifications exigent un renouvellement périodique ou des formations continues. Cela peut être un avantage pour rester à jour, mais aussi un engagement à long terme. As-tu trouvé que ta certification PSPO I t’a aidé à long terme, ou était-ce surtout bénéfique au début ?
Merci pour ton commentaire, Daniel ! En effet, j’appuie ton propos.
Ma certification m’a permis d’acquérir des connaissances plus approfondies sur le cadre de travail agile. Ce dernier étant « à la mode » dans la majorité des entreprises ayant un département TI bien établi, j’ai pu mettre en pratique mes connaissances rapidement. Par exemple, le fait de travailler avec des propriétaires de produit (Product Owners en anglais) est propre à ce cadre de travail. La certification PSPO I m’a notamment permis de mieux comprendre l’intégration de ce rôle dans la gestion de projet.
Ainsi, la certification m’a été utile à court terme (pour décrocher une opportunité) et elle m’aide encore aujourd’hui lorsque je travaille dans des équipes agiles, c’est-à-dire dans 80 % des cas.